
Location interdite des logements énergivores : quand votre DPE F-G deviendra un obstacle légal
Interdiction immédiate des locations de passoires thermiques DPE F-G depuis 2023 La…
La loi Climat et Résilience entre dans sa phase décisive : dès 2025, les propriétaires de passoires thermiques feront face à un obstacle majeur pour vendre leur bien. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie nationale visant à réduire la consommation énergétique du parc immobilier français, responsable de près de 45% des émissions de gaz à effet de serre.
Ce guide complet vous explique les implications de cette nouvelle réglementation, les solutions disponibles et les aides financières pour vous permettre de vous adapter à cette transition énergétique majeure.

La date est désormais certaine : dès le 1er janvier 2025, les propriétaires de passoires thermiques feront face à un obstacle majeur. La loi Climat et Résilience interdit la vente de ces biens énergivores sans conditions préalables.
À noter : Cette mesure s’inscrit dans une stratégie nationale visant à réduire la consommation énergétique du parc immobilier français, responsable de près de 45% des émissions de gaz à effet de serre.
La France compte actuellement plus de 4,8 millions de passoires thermiques (logements classés F ou G). Leur répartition sur le territoire n’est pas homogène et certains départements sont particulièrement touchés.
L’Île-de-France concentre à elle seule près de 17% des passoires thermiques nationales. Paris détient le record avec plus de 25% de son parc immobilier concerné, principalement en raison de l’ancienneté du bâti et de la prédominance des appartements haussmanniens mal isolés.
26,5% de logements F et G
19,3% de logements énergivores
18,4% de passoires thermiques
22,7% de logements énergivores
Hors région parisienne, plusieurs départements présentent une situation préoccupante :
31,2% de passoires thermiques
28,7% de logements énergivores
27,9% de passoires thermiques
26,4% de logements énergivores
Les zones rurales, avec un bâti plus ancien et moins rénové, sont généralement plus affectées que les métropoles régionales qui ont bénéficié de programmes de rénovation urbaine.
Face à cette interdiction stricte, la loi prévoit néanmoins des solutions d’assouplissement. La principale concerne la programmation de travaux de rénovation énergétique.
Un bien classé F ou G peut encore être vendu si l’acheteur s’engage formellement à réaliser les travaux nécessaires pour sortir le logement de son statut de passoire thermique.
Pour que cette dérogation soit valable, plusieurs conditions doivent être strictement respectées :
Présentation d’un devis détaillé et signé par une entreprise RGE
Engagement sur des travaux permettant d’atteindre au minimum la classe E
Mention explicite du gain énergétique attendu après travaux
Validation technique du projet par un diagnostiqueur certifié
Attention : Un simple devis non signé ou ne garantissant pas l’atteinte d’une classe énergétique supérieure sera systématiquement refusé par les notaires.
L’acheteur dispose d’un délai strictement encadré de 12 mois maximum après la signature de l’acte authentique pour réaliser les travaux promis.
Ce délai fait l’objet d’une clause suspensive spécifique dans le compromis de vente, pouvant entraîner des pénalités financières en cas de non-respect.
Si 2025 marque une première étape, l’horizon 2028 étend considérablement le périmètre de l’interdiction. Les propriétaires doivent anticiper cette échéance qui concernera l’ensemble des maisons individuelles, quelle que soit leur surface.
Les critères de la phase 2 se veulent plus stricts et s’appliqueront de manière plus systématique, sans les exceptions qui peuvent encore exister en 2025.
À savoir : Les seuils de consommation énergétique seront également abaissés, rendant potentiellement invendables des biens aujourd’hui classés E mais proches de la limite F.
En 2028, toutes les surfaces habitables seront concernées, sans exception :
Le critère déterminant ne sera plus la surface ou la localisation, mais uniquement la performance énergétique du bien.
Certains modes de chauffage seront considérés comme bloquants par nature à partir de 2028 :
Déjà interdites à l’installation depuis 2022
De première génération
Antérieures à 2005
Non performants (rendement <65%)
Action recommandée : Même si votre bien n’est pas encore concerné par l’interdiction de 2025, anticiper le remplacement de ces systèmes de chauffage obsolètes est fortement conseillé.
Les notaires seront en première ligne pour faire respecter ces nouvelles obligations. Leur responsabilité professionnelle étant engagée, les contrôles seront particulièrement rigoureux.
Pour valider une transaction immobilière à partir de 2025, vous devrez impérativement fournir :
DPE de moins de 10 ans (4 ans pour les biens en classes F et G)
Audit énergétique complet pour les maisons et monopropriétés
Plan de financement des travaux si dérogation avec engagement
Attestation sur l’honneur du vendeur concernant l’exactitude des informations
Rapport d’inspection des éventuels travaux déjà réalisés
Organisation recommandée : Créez dès maintenant un dossier numérique regroupant ces documents pour gagner du temps lors de la préparation de la vente.
Pour atteindre le niveau minimal exigé (classe E), des travaux substantiels sont généralement nécessaires. L’isolation constitue le premier levier d’action, avec des normes techniques précises à respecter.
La résistance thermique minimale de R ≥ 7 m²·K/W est désormais la norme de référence pour toute rénovation énergétique efficace. Cette valeur garantit une isolation performante, quel que soit le matériau choisi.
Les déperditions énergétiques se concentrent sur certaines zones spécifiques qu’il convient de traiter prioritairement :
25-30% des pertes de chaleur
20-25% des pertes de chaleur
7-10% des pertes de chaleur
10-15% des pertes de chaleur
Un audit énergétique permettra de hiérarchiser précisément ces travaux selon la configuration spécifique de votre logement.
Plusieurs solutions techniques permettent d’atteindre les performances requises :
| Matériau | Épaisseur pour R≥7 | Prix moyen/m² | Durée de vie | Impact écologique |
|---|---|---|---|---|
| Laine de roche | 28-30 cm | 25-35€ | 50 ans | Moyen |
| Laine de bois | 30-35 cm | 45-60€ | 50+ ans | Très bon |
| Ouate de cellulose | 25-30 cm | 30-45€ | 50+ ans | Excellent |
| Polyuréthane | 16-18 cm | 40-50€ | 50 ans | Moyen à faible |
Option écologique : Les isolants biosourcés (laine de bois, ouate de cellulose) offrent non seulement d’excellentes performances thermiques mais aussi un bilan carbone optimisé.
La réalisation de travaux représente un investissement significatif, mais des aides substantielles existent pour alléger cette charge financière. MaPrimeRénov’ constitue le dispositif principal.
MaPrimeRénov’ fonctionne selon quatre catégories de revenus (bleu, jaune, violet, rose) qui déterminent le niveau d’aide auquel vous pouvez prétendre.
Exemple concret : Pour une isolation des combles, un ménage « MaPrimeRénov’ Bleu » (revenus très modestes) peut obtenir jusqu’à 25€/m² d’aide, contre 15€/m² pour un ménage « MaPrimeRénov’ Jaune » (revenus modestes).
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